[dropcap]A[/dropcap]nimant mardi une conférence de presse au Palais Sekhoutoureyah, le président Alpha Condé n’a pas donné plus d’importance aux questions politiques qui ont été reléguées au second plan au profit de celles liées à l’épidémie du virus Ebola qui frappe de plein fouet la Guinée depuis plus d’un an.
Pour le chef de l’Etat, le thème de conférence est axé sur la stratégie de riposte et la relance économique post-Ebola. Si fait que l’essentiel des questions était lié au virus Ebola qui a déjà fait en Guinée 1826 morts sur 2965 cas confirmés.
Abordant de façon laconique la question du calendrier électoral qui prévoit l’organisation de la présidentielle et des élections locales (communales et communautaires) , le président Alpha Condé s’est montré ‘’très prudent’’ en donnant force à l’indépendance de la CENI et à la Constitution.
« La démocratie passe par le respect de la Constitution et des lois de la République. Le chronogramme de la CENI doit s’expliquer en fonction de la Constitution », a-t-il rappelé, précisant que « la CENI est un organe autonome et indépendant ».
Mardi 10 mars dernier, la CENI a publié le chronogramme des prochaines élections en Guinée.
Selon l’organe dirigé par Bakary Fofana, le premier tour de la présidentielle se tiendra en Guinée le 11 octobre 2015, tandis que les élections communales et communautaires se tiendraient, à en croire la CENI, au mois de mars 2016.
Cette annonce de la CENI sur le chronogramme des élections en Guinée a provoqué un tollé de réactions chez les leaders de l’opposition qui promettent de se battre par tous les moyens ‘’légaux’’ pour obtenir l’organisation des communales et communautaires avant la présidentielle.
L’opposition voudrait exprimer son désaccord avec la CENI par le retrait de ses commissaires à la CENI, le boycott des travaux de l’Assemblée nationale et le rejet des délégations spéciales.
Boua Kouyaté
Tel : 669 85 20 20
Conakryinfos.com