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Afghanistan : Le chef d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, a été tué par un drone américain

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Joe Biden a confirmé, lundi, la mort de l’Egyptien de 71 ans, considéré comme le cerveau du 11-Septembre. Il avait pris les commandes de l’organisation terroriste à la mort d’Oussama Ben Laden. L’opération s’est déroulée au cours du week-end à Kaboul.

Le président américain, Joe Biden, a confirmé lundi 1er août l’information qui avait fuité quelques heures plus tôt dans les médias américains : le chef d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, a été tué au cours du week-end lors d’une frappe de drone à Kaboul.

« Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul, en Aghanistan, qui a tué l’émir d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri », a-t-il lancé lors d’une courte allocution depuis la Maison Blanche. « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus », a ajouté Joe Biden.

Cet Egyptien de 71 ans était considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001 qui avaient fait près de 3 000 victimes. Zawahiri avait pris les commandes de l’organisation terroriste à la mort d’Oussama Ben Laden, tué lui-même lors d’une opération terrestre conduite par Washington au Pakistan. Héritant en 2011 d’une organisation affaiblie, il avait multiplié les « franchises » et les allégeances de circonstances, de la péninsule arabique au Maghreb, de la Somalie à l’Afghanistan, en Syrie et en Irak.

Dans son intervention télévisée tenue depuis un balcon de la Maison Blanche à Washington, Joe Biden a souligné le rôle majeur joué par le chef terroriste au sein d’Al-Qaida depuis les attentats :

« Zawahiri était constamment avec Ben Laden durant tout ce temps après le 11-Septembre. De sa cachette, il coordonnait Al-Qaida dans le monde entier. Sa mort constitue un sérieux revers pour Al-Qaida et va détériorer la capacité du groupe à opérer. »

Aucune victime civile, selon Biden

L’attaque au drone a été menée dans la capitale afghane sans aucune présence militaire américaine au sol, a précisé un responsable américain, preuve de la capacité des Etats-Unis à « identifier et à localiser même les terroristes les plus recherchés au monde et de prendre des mesures afin de les éliminer ». Ayman al-Zawahiri avait été repéré « à de multiples reprises et pour de longues durées sur le balcon où il a finalement été touché » par la frappe dans la capitale afghane, a-t-il ajouté.

« Cette mission a été très bien préparée, s’est félicité Joe Biden. J’ai donné le feu vert il y a une semaine de cela. Il n’y a aucun civil touché, aucun dommage collatéral, aucun membre de la famille d’Ayman Al-Zawahiri n’a été blessé. » L’opération est l’œuvre de la CIA, les renseignements extérieurs américains. Le département d’Etat offrait jusqu’à 25 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à l’arrestation ou la condamnation du chef d’Al-Qaida.

La disparition d’Ayman Al-Zawahiri va aider les très nombreuses victimes et proches de victimes du 11-Septembre à faire leur deuil, selon le président américain :

« Ground Zero à New York sera toujours là pour nous rappeler la promesse que nous avons fait aux pères, mères, frères, sœurs, amis, collègues de ceux qui ont péri en ce 11 septembre 2001. Ecoutez-moi bien, nous serons toujours là pour protéger nos concitoyens. Nous n’abandonnerons jamais. J’ai l’espoir que cette action décisive [leur] permette de tourner la page. »

Un an après le chaotique retrait d’Afghanistan

La mort du chef d’Al-Qaida intervient près d’un an après le retrait chaotique d’Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après.

Ce départ n’empêche pas que des actions puissent toujours être menées sur place, a rappelé Joe Biden dans son allocution : « Peu importe le temps que cela prendra, peu importe où vous vous cachez, nous serons toujours là pour rendre justice, si vous nous attaquez. J’ai fait une promesse, nous continuerons de mener des actions de contre-espionnage en Afghanistan. Mon administration continuera d’attaquer les intérêts d’Al-Qaida. Nous n’arrêtons jamais, nous n’abandonnons jamais, nous ne le lâcherons rien. »

Selon un responsable américain, la présence d’Ayman al-Zawahiri à Kaboul constitue une « violation claire » des accords conclus avec les talibans à Doha en 2020, en vertu desquels les islamistes s’étaient engagés à ne pas accueillir Al-Qaida sur leur sol, a noté ce responsable.

L’organisation terroriste avait déjà perdu son numéro 2, Abdullah Ahmed Abdullah, tué en août 2020 dans les rues de Téhéran par des agents israéliens lors d’une mission secrète commanditée par Washington, information révélée à l’époque par le New York Times.

Les Etats-Unis avaient par ailleurs annoncé mi-juillet avoir tué le chef du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, Maher Al-Agal, lors d’une frappe de drone, opération qui avait « affaibli de façon considérable la capacité de l’EI de préparer, financer et conduire ses opérations dans la région », selon un porte-parole de l’armée américaine.

 

Source : AFP

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