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Affaire 18 mois sans salaire à CIS Médias : une plainte déposée contre Antonio Souaré

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Après le sit-in organisé le 20 mars dernier devant le siège du média spécialisé en culture et en sport par les travailleurs pour réclamer le paiement des 18 mois d’arriérés de salaires par le patron de CIS médias, une nouvelle étape vient d’être franchie.

Ce mercredi 17 avril 2024, l’Inspection générale du travail a été saisie par les travailleurs du groupe Cis-Médias. Ils ont déposé une plainte auprès de l’institution pour lui signifier la situation qu’ils traversent et réclamer leur droit.

« Nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure pour rencontrer aujourd’hui l’inspection générale du travail . Nous venons même de sortir du bureau de cette institution. Il était question pour nous de déposer une plainte à son niveau, pour leur signifier la situation qu’on traverse depuis maintenant près de deux ans. Et donc, on a été reçu et la plainte a été déposée. Il nous a été signifié qu’il y aura une séance de travail mardi prochain avec notre employeur pour la confrontation, puisque c’est un peu ça leur rôle. De manière succincte, nous réclamons nos droits », a confié le porte-parole du collectif, Pierre Fatewa Diawara.

Poursuivant, le porte-parole du collectif accuse les responsables du média qui cherchent à les duper, malgré l’implication du SPPG dans les discussions.

« Quand on a commencé la grève, on a réclamé 18 mois d’arriérés de salaires. C’est ainsi qu’on a fait appel au SPPG pour discuter de la possibilité d’être régularisé. Lors des discussions, notre employeur a décidé de ne payer que 5 mois. Et donc, on s’est fait violence et on a presque poussé. Mais étant doté de bon sens et de bonne foi surtout, on a accepté de prendre les 5 mois sur un échelonnement de 6 mois. Imaginez-vous ce sacrifice qu’on a accepté de faire. Il était alors question pour notre employeur de formuler maintenant un protocole d’accord signé par le SPPG, parce qu’on s’était entendu sur les 5 mois et la modalité de paiement », a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter que : « À notre grande surprise, on nous envoie le protocole d’accord pour la signature, mais dans lequel il est écrit : Protocole d’accord de séparation à l’amiable.  C’est là qu’on s’est rendu compte qu’il voulait nous duper, ignorant cette question d’arriérés qui a pourtant été discutée. C’est là qu’on s’est rendu compte qu’ils veulent mélanger déjà arriérés et licenciement. Les 5 mois pour eux étaient non seulement arriérés, mais indemnités de séparation. Cependant, toutes les discussions qu’on a eues avec eux ne portaient que sur nos arriérés de salaires. Logiquement, on a refusé de signer le protocole parce que ce n’est pas ce sur quoi on a discuté. Voilà ce qui a fait que le dialogue n’a pas abouti », a déploré le porte-parole.

Barry Bantignel

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