Le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah a haussé le ton lundi après la dispersion des enseignants par les forces de sécurité lors de la marche de protestation contre la décision du gouvernement de geler ou radier les enseignants grévistes.
Après avoir lancé leur marche à partir du rond-point de l’aéroport de Conakry, les manifestants ont pris d’assaut l’autoroute Fidel Castro jusqu’au niveau de la passerelle de Bonfi, où ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène.
« A travers cette marche qui a débuté à l’aéroport jusqu’à Madina, nous avons démontré une fois de plus notre engagement à aller jusqu’au bout. Face à la violation répétée des lois par le Premier ministre, nous avons prouvé à l’opinion que nous allons continuer à manifester jusqu’à ce que nos revendications aboutissent », s’est félicité le premier responsable du SLECG.
Face à la fermeté du gouvernement à en finir avec les enseignants grévistes, le SLECG prévient que les manifestations vont se poursuivre jusqu’à la satisfaction des revendications des enseignants de Guinée.
« Tant que nos droits ne sont pas restaurés, tant que nos libertés continuent à être violées, tant qu’une proposition concrète n’est pas faite par le gouvernement autour des 8 millions GNF, nous continuerons la grève », a-t-il averti.
Avec la décision du gouvernement de radier désormais tout enseignant qui va continuer à observer la grève, le SLECG exige désormais la démission du chef du gouvernement.
« Un gouvernement issu d’une démocratie doit être au service du peuple. Mais nous, nous avons un gouvernement qui n’écoute pas le peuple. Face à cette situation, nous demandons le départ du Premier ministre Kassory Fofana. Et nous allons continuer les manifestations jusqu’à son départ définitif (…) », a martelé Aboubacar Soumah qui soutient que la grève va continuer jusqu’à la satisfaction des revendications des enseignants de Guinée.
Djénaba Camara