Le secteur Amaraya, district Wolia, est situé à 25 km du chef-lieu de la Sous-préfecture de Sougueta. Il abrite de nos jours la société Diamond Ciment. Cette localité peuplée aujourd’hui d’environs 1500 âmes, n’a pas d’école Primaire. Les citoyens de la localité se disent préoccupés de la situation et souhaitent voir leurs enfants fréquenter un établissement scolaire digne.
Baba Galé Diallo, enseignant à la retraite, forme les petits enfants sous un hangar. Le samedi 6 février 2021, il a accepté de parler au micro de votre quotidien, Conakry infos. « J’enseignais à Conakry. Une fois la retraite, je suis rentré au village ici à Amaraya, j’ai constaté qu’il y a beaucoup d’enfants abandonnés sans aucune éducation. Tous les matins, vous les voyez comme ça assis. J’ai demandé au chef secteur – Amaraya est grand sans école – est-ce quand j’ouvre une école d’apprentissage, vous allez me payer les frais de scolarité ? Le chef secteur et les notables m’ont répondu oui ! C’est ainsi que j’ai construit cette école en cabane en 2018 pour leur apprendre quelque chose. Au lieu de grandir sans savoir lire et écrire », explique le Maître.
L’école de Baba Galé ressemble plutôt à une entreprise sociale où, comme on peut le constater sur les images, les commodités sont absentes : « Il y a plus de 200 enfants qui ont l’âge d’aller à l’école dans le secteur. Moi, je n’ai pris que ceux dont les parents ont accepté de me payer les frais de scolarité 10 000 fg ou 15 000 fg par mois. Pour que je puisse avoir les prix de craies. Ici il y a 1ère année ,2ème et 3ème année. Nous sommes aujourd’hui à ce niveau, mais comme vous le voyez, les commodités nous manquent. Nous n’avons pas de latrines, nous sommes en manque de forage. Je puise de l’eau pour les enfants tous les jours. Je prie les autorités éducatives à tous les niveaux, particulièrement celles de Kindia, monsieur le DPE, DSEE de Sougueta, de penser à l’avenir de nos enfants. »
Pour sa part Ousmane Condé, président de la jeunesse Amaraya, se souci. « Nous sommes là abandonnés par notre commune rurale Sougueta. Quant à la société Diamant Ciment, nous avions beaucoup d’espoir. Mais, on ne voit rien d’abord. On attendait un poste de santé, une école primaire et du courant. On ne voit pas encore. Aujourd’hui, seule la cité Togolaise est alimentée. Nous les autochtones on n’a pas de courant, il y a 6 mois de cela depuis que notre transformateur a prêté. Nous avons mené les démarches auprès d’EDG, mais rien n’a abouti. Nos enfants étudient sous un hangar couvert de bâche.
Kindia Rachid Camara pour ConakryInfos.com