[dropcap]L[/dropcap]es 30 observateurs de la Mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA) ont publié mardi à Conakry, au cours d’une conférence de presse, une déclaration dans laquelle ils se réjouissent du bon déroulement de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 en Guinée, a constaté Conakryinfos.
Cette mission a axé son travail sur les comptes des observateurs déployés dans les différentes régions du pays pour observer l’ouverture, le déroulement du vote et le dépouillement des voix.
Selon le chef de mission de l’Union Africaine, l’ancien Premier ministre de Djibouti, Mohamed, le scrutin présidentiel en Guinée s’est déroulé dans la sérénité et la transparence.
« Nous somme fiers des Guinéens qui ont accepté d’aller aux urnes le jour du scrutin. Nous avons constaté que cette élection s’est bien passé parce qu’il y a pas eu de violences le jour du vote et les citoyens ont accepté d’accomplir leurs droits civiques », a-t-il déclaré à presse.
Au regard de ses concertations et observations sur le terrain, la MOEUA a présenté des constats qui indiquent le contexte politique des élections de 2015.
« Le scrutin présidentiel du 11 octobre est le deuxième scrutin démocratique dans l’histoire du pays après celui de 2010. Ce scrutin s’est tenu dans un contexte très tendu entre le Rassemblement pour le peuple de Guinée (RPG) au pouvoir d’une part, et sept autres partis de l’opposition d’autre part, dont les principaux sont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, UFR de Sydia Touré, PEDN de Lansana Kouyaté. Depuis 2010, l’opposition a souvent recouru à la rue ou à la Communauté internationale pour s’impliquer. Elle a maintes reprises, invité la Communauté internationale à s’impliquer davantage dans le processus électoral, notamment pour l’instauration d’un dialogue politique », a ajouté M. Dileita.
Le chef de la mission souligne tout de même un profond désaccord qui a marqué l’environnement pré-électoral entre le gouvernement et les partis d’opposition ainsi qu’une crise de confiance entre ces derniers et CENI.
« Le non respect des délais prévus pour l’établissement et la révision des listes électorale par la CENI, la respect par la CENI de l’article 68 du code électoral qui exige l’affichage de la liste des bureaux de vote 30 jours avant le scrutin, l’existence d’un nombre important de cartes électorales défectueuses, ainsi que la double impression de cartes, le non-respect de la procédure de désignation des assesseurs de bureaux de vote et des commissions administratives de centralisation, la violation du principe de neutralité de l’administration (locale, centrale, civile et militaire), la violation du principe d’égalité de traitement des candidats par les medias publics et par la Haute Autorité de la Communication (HAC) et l’utilisation des moyens de l’Etat par le RPG et son candidat pendant la campagne », a noté dans sa déclaration la MOEUA comme étant des griefs des partis de l’opposition contre le gouvernement.
La Mission d’observation électorale de l’Union Africaine (MOE UA) compte continuer à suivre l’évolution du processus électoral en Guinée.
Ibrahima Sory BARRY (BIS)
Tel: 620-107-071
Conakryinfos.com