[dropcap]L[/dropcap]e feuilleton judiciaire du député Ousmane Gaoual Diallo continue son cour normal au tribunal de première instance de Dixinn après son discours controversé du 30 juillet au siège de l’UFDG à Conakry.
Ce mardi, le parlementaire comparaissait au compte de la deuxième journée du procès intenté contre lui par trois membres du parti national du pouvoir, le RPG Arc-en-ciel.
Ce procès juridico-politique a débuté par le réquisitoire du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, Sidi Mohamed N’Diaye qui a souhaité de lourdes peines contre le député uninominal de la préfecture de Koundara.
S’appuyant de la « lourdeur » des chefs d’accusation retenus contre Ousmane Goual Diallo , le procureur a requis contre lui une peine de 5 ans et le paiement d’amende de 2 millions GNF.
Quant aux avocats de la partie civile, ils ont demandé au tribunal de condamner l’accusé à la hauteur de sa forfaiture.
Me Pépé Pierre Lamah a demandé au juge d’ordonner au prévenu, une publication à large diffusion d’une déclaration à ses propres frais, démentant ses propos, dans quatre journaux de la place.
Et Me Mohamed Sampil d’enfoncer le clou en qualifiant Ousmane Gaoual Diallo de « récidiviste et d’extrémiste » n’ayant jamais regretté sa condamnation pour « violences physiques ».
» A travers ses propos M. Gaoual veut tester la capacité de réaction de la justice. Ses propos sont suffisamment graves pour qu’ils ne restent pas impunis. Il a une attitude arrogante et mégalomaniaque », a martelé Me Sampil.
« Il a exagéré avec le ton de son discours politique qui est une virulence incroyable. En plus il ne croit pas à la conquête démocratique du pouvoir. C’est aussi un anarchiste. Il est haineux, j’ai lu ça sur son visage, car il répond à tout le monde avec mépris », a-t-il renchéri.
Dans leur plaidoirie, les avocats des plaignants (Malick Sankhon, Bantama Sow et Hady Barry) ont soutenu la position du ministère public qui est favorable à un mandat de dépôt de l’accusé à la maison centrale de Conakry.
Les débats étaient houleux dans la salle d’audience, où la tombée de la nuit a contraint le président du tribunal de reporter les débats à demain vendredi. Une occasion pour les avocats de la défense d’apporter des arguments menant à la relaxe pure et simple de leur client dont ils cessent de clamer son innocence.
Facely Diawara depuis le TPI de Dixinn
Tel: 666 51 00 26
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